Harry Potter et le mystère du talisman

Prologue

La nuit tombait sur Londres. Une légère brise, douce et humide, enveloppait la ville. Rien ne laissait prévoir qu'il allait, dans quelques minutes, se produire un évènement des plus incroyable...

Le seigneur des ténèbres, accompagné de son fidèle serviteur, marchait, dans l'allée des Embrumes, en direction d'une boutique de magie noire. Il voulait en effet faire acquisition d'un objet qui lui permettrait de s'immiscer dans les pensées du seul être vivant qui l'ait réduit à néant et qui ait résisté au sort fatal d'Avada Kedavra alors qu'il n'était qu'un bébé : Harry Potter.

Cet objet qu'il cherchait, était le plus convoité de tous. Mais, depuis qu'il était exposé dans cette boutique, personne n'avait jamais réussit à le toucher. La raison était en effet simple : ce bibelot ne peut appartenir qu'à l'être qui a l'âme la plus noire et la plus haineuse envers les gens de ce monde, et celui qui l'acquerrait se verrait remettre les plus grands pouvoirs, dont celui de s'infiltrer dans l'esprit des gens et de contrôler leurs pensées.

Voldemort se procura donc cet objet et commença à formuler l'incantation qui lui permettrait de commencer sa besogne. Aussitôt, un éclair aveuglant s'abattit sur Londres...


Chapitre I : Un mystérieux cadeau

A quelques kilomètres de là, un adolescent se réveillait en sursaut, couvert de sueur. Mais cet adolescent n'était pas un garçon ordinaire : c'était le célèbre Harry Potter, avec sa fine cicatrice en forme d'éclair, ses cheveux d'un noir de geais toujours en bataille et ses yeux d'un magnifique vert émeraude. Et aujourd'hui était pour lui un jour bien particulier : en effet, en ce 31 juillet, dans exactement cinq minutes il allait avoir quinze ans. Harry se redressa, tendit un bras tremblant et attrapa ses lunettes rondes. Il lui fallut quelques secondes pour les mettre et réaliser qu'il était dans la chambre d'amis de son cousin, chez son oncle et sa tante, au 4, Privet Drive. Il entendit soudain un bruissement d'ailes et vit une chouette blanche pénétrer dans sa chambre, suivie de cinq autres hiboux.

_ Hedwige ! cria Harry en se précipitant vers la chouette, qui, visiblement fatiguée, s'était posé sur le bureau.

Hedwige le dévisagea et tendit sa patte à laquelle était accroché un morceau de parchemin. Harry le prit et une lueur vint éclairer ses yeux fatigués : il s'agissait d'une lettre de Sirius, son parrain. Il se demanda pourquoi il lui envoyait cela, et se souvint presque aussitôt que depuis deux minutes il avait quinze ans. Il la déplia et commença à la lire :


Cher Harry,

J'espère que ma lettre t'est bien parvenue car j'ai entendu dire par des pêcheurs moldus qu'un orage se préparait donc j'imagine qu'Hedwige a eu quelques difficultés pour te l'apporter. A part ça, je t'écris pour te souhaiter un joyeux anniversaire. Je t'ai envoyé un cadeau qui je pense, va te plaire ; il est dans le paquet que j'ai confié à Hedwige en même temps que la lettre. Sinon, Buck et moi, nous nous cachons et sommes en parfaite santé. Je voulais aussi te dire de faire très attention à toi, car depuis le retour de Tu-sais-qui, tu n'es plus en sécurité nulle part ; le professeur Dumbledore et moi avons commencé à faire des recherches sur l'éventuel endroit où il pourrait se cacher, mais ça n'a encore rien donné. Encore une fois, reste sur tes gardes et préviens-moi si ta cicatrice te fait mal. Il faudra bien prendre soin de toi pendant l'année scolaire à venir, et c'est pour cela que Albus veillera sur toi en permanence. Si tu as besoin de moi, écris-moi, n'hésites pas.


Sirius.

P.S. : Si tu as le moindre problème avec tes moldus, écris-moi.

Harry tourna la tête et vit qu'en effet, un paquet était posé à côté de Hedwige ; il ne l'avait même pas remarqué. Il s'empressa de l'ouvrir et découvrit avec joie son cadeau : c'était un magnifique livre à la reliure dorée qui avait pour titre "Sorts et enchantements : comment épater vos amis et ennemis avec des maléfices dignes d'un grand sorcier", de l'auteur Alfred Jensuisfier. Il était tellement content qu'il en aurait sauté de joie mais il s'abstint de faire tout geste car cela réveillerait l'oncle Vernon et la tante Pétunia et il aurait certainement de gros ennuis, parce qu'il lui était interdit de parler de magie sous le toit de la maison où il habitait, de peur de s'attirer les foudres de son oncle. En effet, l'oncle Vernon et la tante Pétunia, qui, selon eux sont des gens parfaitement normaux, sont dépourvus de tout sens de l'imagination et détestent tout ce qui est en rapport avec la magie ; ils ne veulent pas en entendre parler, ne veulent pas qu'on fasse la moindre allusion -avec un petit mot ou des petites expressions- à ce terme qui pour eux est néfaste à leur santé et à celle de leur petit Dudlynouchet adoré.

Harry avait le regard fixé sur son livre et ce fut Hedwige qui le sortit de sa rêverie en lui mordillant l'oreille pour qu'il s'occupe d'elle. Il tourna enfin la tête et regarda la chouette qui le fixait d'un air réprobateur.

_ Oh ! , excuse-moi Hedwige, dit-il en lui donnant un bout du biscuit qu'il avait réussit à prendre des mains de son cousin Dudley pendant que celui-çi était occupé à regarder la télévision.

La chouette, contente que son maître lui porte de l'intérêt, ne le resta pas pour longtemps, car l'attention de Harry fut soudain détournée par des petits piaillements provenant de son bureau : un minuscule hibou gris du nom de Coq -le hibou de Ron, son meilleur ami- sautillait sur place, visiblement excité par la mission qu'on lui avait confiée. Harry se dirigea vers le petit hibou qui, tout heureux, lui donna le papier qu'il tenait entre son bec, ainsi que le cadeau de Ron. Harry déroula la lettre et lu le message qui lui était destiné :


Cher Harry,


Joyeux anniversaire !

J'espère que tu vas bien et que tes moldus ne te traitent pas trop mal. Chez nous, tout est comme d'habitude, à part que l'autre jour, Percy a failli faire une crise parce que toute la famille rigolait en le voyant et il ne savait même pas pourquoi : en fait, il ne s'était même pas aperçut que Fred et Georges avaient trafiqué son badge du ministère de la magie qu'il porte toujours sur lui et qu'au lieu de "Percy Weasley", il y avait marqué "Percy Wistily, bouffon de service" !

Ginny a aussi renversé son assiette de porridge par terre quand on a parlé de toi ; je comprends pas pourquoi, mais elle devient bizarre à chaque fois qu'on a une conversation à ton sujet. Sinon, j'ai eu des nouvelles de Hermione par cet objet que les moldus utilisent pour communiquer ; le "tépélone" ou quelque chose dans ce genre (je comprendrai jamais rien à la technologie moldue) : elle devenait folle d'angoisse à chaque fois que je lui parlais de toi et il parait qu'elle essayait de se rattraper en lisant tous les livres qui lui tombaient sous la main ; elle m'a dit qu'elle en avait déjà lu plus de cinquante en six jours ! Et tu te rends compte, elle est allée en vacances chez son "Vicky" ; quel culot elle a de fraterniser avec l'ennemi !

Autre chose aussi : tu ne pourras pas venir à la maison pendant les vacances (papa a dit que c'était trop dangereux et maman l'a approuvé presque au bord des larmes en disant que tu n'étais plus en sécurité nulle part, même pas ici).

Par contre, papa m'a dit que Dumbledore était d'accord pour que tu viennes avec nous sur le chemin de traverse pour acheter les affaires d'école. Hermione nous rejoindra là-bas.

Voilà, alors ouvres bien ton cadeau et à dans moins d'un mois. Je t'enverrai une autre lettre pour te fixer la date à laquelle nous viendrons te chercher pour y aller.


Ron


P.S. : Ne te laisse pas faire par les moldus !


Après avoir éclaté de rire en lisant la lettre de Ron, Harry se dépêcha d'ouvrir son cadeau : il découvrit un flacon en forme de balai sur lequel était inscrit "Revigorateur 3000". Il se demanda à quoi il pouvait bien servir, le tourna et lut : "Huile magique qui redonnera à votre balai l'éclat de sa première jeunesse". Ravi de ce présent qui lui serai bien utile, Harry s'occupa ensuite des autres hiboux venant après Coq. Il reconnu celui de Hermione, s'approcha de lui et parcouru la lettre de son amie :


Cher Harry,


Tout d'abord, je tiens à te souhaiter un bon anniversaire. J'espère que tu vas bien et que tu passes de bonnes vacances (façon de dire). Moi, je suis chez Victor en Bulgarie où je passe un agréable séjour même si le temps est très incertain : il pleut, et une minute après, il fait beau et chaud !

Ron m'a prévenu que tu allais très bien mais je ne peux pas m'empêcher de m'inquiéter pour toi. Quand je lui ai dit que j'allais partir chez Victor, il a soudain eut une drôle de voix toute étranglée, c'est bizarre. Est-ce que tu crois qu'il serait jaloux ?

Il m'a dit aussi que tu irais à Londres avec sa famille pour acheter tes fournitures scolaires ; j'y serai, ainsi que mes parents.


Amitiés. Hermione.


P.S. : Prends bien soin de toi et surtout, préviens Sirius si ta cicatrice te fait mal.

C'est Victor qui m'a aidée à choisir ton cadeau qui j'espère te plaira.


Harry déballa le paquet qui contenait son présent et trouva un gros livre intitulé "Biographie de Victor Krum : sa vie, ses plus grands matchs et ses plus belles feintes". Sur la couverture, on pouvait voir l'attrapeur fixer Harry avec son habituel air renfrogné. Il marchait, lançant quelque fois des regards courroucés à l'adolescent.

Il ne restait à présent que deux hiboux à voir et Harry, bien que fatigué, prit le parchemin des pattes d'un hibou Grand Duc.

_ Sans doute une lettre de Poudlard, se dit-il.

Il avait en effet raison; cette lettre était celle des consignes pour le jour de la rentrée contenant aussi la liste des fournitures scolaires et livres qu'il lui faudrait acheter sur le chemin de Traverse :


Cher Mr Potter,

Vous voudrez bien prendre note que la nouvelle année scolaire commencera le 1er septembre.

Le Poudlard Express partira de la gare de King's Cross, quai n°9 3/4 à onze heures précises.


Les week-ends à Pré-Au-lard habituellement organisés pour les élèves à partir de leurs troisième année de scolarisation seront, compte tenu des évènements présents, annulés pour des raisons évidentes de sécurité.


Vous trouverez sous ce pli la liste des livres et fournitures qui vous seront nécessaires au cours de l'année scolaire.


Avec mes meilleurs sentiments,

Minerva McGonagall, Directrice-adjointe.


Harry lut la deuxième lettre qui accompagnait celle du professeur Mc Gonagall :


Les élèves de cinquième année devront se procurer les ouvrages suivants :


Le livre des sorts et enchantements (niveau 5), de Miranda fauconnette

Histoire de la magie (niveau 5), de Bathilda Tourdesac

Magie évidente, de Adalbert Lasornette

Manuel de métamorphose à l'usage des confirmés, de Emeric G. Changé

Potions magiques (niveau 5), de Arsenius Beaulitron

Vie et habitat des animaux fantastiques, de Norbert Dragonneau

Forces obscures : comment s'en protéger (niveau 5), de Quentin Jentremble

Lever le voile de l'avenir (niveau 2), de Irma Soleil


Aussitôt après avoir entamé la rédaction de cette lettre, Harry regarda le dernier hibou qui restait ; mais il avait beau fouiller dans sa mémoire, il ne le reconnaissait pas.

_ A qui peut-il bien appartenir ? se dit-il, intrigué.

Le hibou qui se tenait sur son bureau était marron-gris. Harry remarqua qu'il n'avait pas de lettre ni de paquet cadeau, mais qu'il tenait entre ses pattes une chaîne accompagnée d'un talisman. L'adolescent la prit dans ses mains et l'observa attentivement : elle était en or ; le talisman, quant à lui, était un magnifique dragon en or lui aussi, apparemment sculpté main, car on apercevait nettement les moindres détails. Ses yeux étaient remplacés par deux magnifiques diamants.

Harry ressentit soudain un violent lancinement au niveau de sa cicatrice ; tellement violent qu'il tomba à terre sous l'effet de la douleur et lâcha le talisman qui émit brusquement une intense lumière verte. Il ferma les yeux, ébloui par cette lueur subite et s'effondra.

Quand il revint à lui, son malaise avait disparu et le hibou marron-gris ainsi que le talisman avaient disparus. Harry se leva péniblement et entreprit d'écrire une lettre à son parrain pour le prévenir de sa mésaventure :

Cher Sirius,


Merci pour ta lettre et ton cadeau, ça m’a fait très plaisir. Hedwige est arrivée très fatiguée, sans doute à cause de la tempête.

Je t’écris car j'ai cru bon de te prévenir : il m'est arrivé une chose bizarre il y a environ une demi-heure ; un hibou que je ne reconnaissais pas est venu en même temps que les autres pour mon anniversaire. Il tenait entre ses pattes un talisman, une sorte d'amulette en forme de dragon. Quand je l'ai pris pour le regarder de plus près, ma cicatrice s'est comme enflammée et le talisman a produit une sorte de lumière verte. Après je ne sais plus, car je me suis évanoui.

Est-ce que tu crois que Voldemort serai dans les parages ?

J’envoie tout de suite Hedwige te porter cette lettre. Dis bonjour à Buck de ma part.


Harry


Sa lettre écrite, Harry envoya Hedwige vers Sirius ; celle-çi revint dix minutes plus tard avec la réponse. Il se dépêcha de la lire :


Cher Harry


Je m’envole immédiatement à Poudlard pour prévenir Albus. Si ta cicatrice te fait mal, c’est que Tu-sais-qui n’est pas loin ; par conséquent, il faut que ta sécurité soit renforcée. Je te contacterais bientôt. En attendant, fait bien attention à toi.


Sirius.


Après avoir lu la réponse de son parrain, Harry retourna se coucher. Mais, alors qu’il s’apprêtait à entrer dans son lit, une lueur qui venait de sous son armoire, attira son attention. Il se baissa et aperçu avec stupeur le talisman qu’il avait perdu une heure auparavant. Il le prit, le posa sur sa table de nuit et se remit dans ses couvertures.

_ Qui peut bien m’avoir envoyé cette amulette ? , se demanda-t-il.

Fatigué par tous ces évènements, il ferma les yeux et ne tarda pas à s’endormir. Soudainement, le talisman se mit à luire et enveloppa la chambre de son étrange lumière verte.

La marque des ténèbres apparut, plus bouleversante que jamais…